dimanche 31 octobre 2010

Latin Funk : Ricardo Marrero & The Group "A Taste"

Ricardo Marrero est un musicien virtuose. Diplômé de la prestigieuse High School of Music and Art de New York il joue aussi bien des percussions, du vibraphone, ou encore du piano. Membre actif de la musique Latin Funk dans le milieu des années 70', il fait les arrangements pour la Fania All Stars et notamment pour Pete Rodriguez et Ruben Blades. Il sortira d’ailleurs, les deux albums « Time » et « Jessica » sur une sous division du label Fania, Vaya records.

En 1976 il compose avec The Group , l’album "A Taste" dont l’histoire et la musique incroyable en font un disque très recherché des collectionneurs. Il est considéré comme le Saint Graal de la musique Latin Funk.

Ce disque n’a failli jamais être publié. En effet pour ce disque, Ricardo Marrero enregistre sur le label TSG de Don King, un boxeur crapuleux reconverti dans le business de la musique. Juste après l’enregistrement de l’album, le patron du label prétexte la perte des bandes à Ricardo et son groupe. Cependant ce dernier sort le disque l’année suivante, mais dans l’unique but de contourner une loi fiscale lui permettant de payer moins d’impôts. Le disque est sous évalué et le stock est en grande partie détruit.

Pour le plaisir des oreilles, ce disque, qui s'est déjà vendu en original à près de 4000 dollars, a été repressé en 2009 à 1000 exemplaires numérotés par l’excellent label anglais Jazzman Records qui n’en finit pas de « creuser plus profond*» pour nous sortir des petites pépites.

Musicalement ce disque oscille entre la musique latine, le jazz et des bombes Funk comme l’hymne Babalonia, enregistré pas moins de quatre fois. A noter que sur certains morceaux (Babalonia et Algo notamment) le piano électrique est relié à une pédale Wah-wah qui apporte une touche tout à fait particulière. Cet album est très construit avec des sections cuivres terriblement efficaces (My friend), un travail très chiadé sur les chœurs (Get yourself Together), des riffs entêtant et des breaks de folies (Babalonia, My friend, Algo).

Ce disque est toujours dur à trouver en vinyle, malgré la réédition, il reste néanmoins possible de se procurer le CD qui propose deux alternatives takes des morceaux Babalonia et Algo.

En sélection voici le célèbre Babalonia et A Taste of Latin.


Par, Deejay Ango.

*We dig Deeper, est le slogan de Jazzman Records



vendredi 29 octobre 2010

Funky Spiritual Jazz: Byard Lancaster "Funny Funky Rib Grib"

Byard Lancaster est un saxophoniste de Jazz afro-américain, né le six août 1942 a Philadelphie, dans l'état de Pennsylvanie. Comme je le disais il est saxophoniste, alto principalement! mais il maîtrise d'autre instruments comme la flûte, le piano et il est aussi capable de chanter.

Il étudie la musique dans sa ville natale de Phildaphie, puis à Boston ou il entre dans le très prestigieux Berklee College of Music, qui a vu passer des grand noms du "Jazz" comme Gary Burton, John Scofield, Phil Wilson...

Il déménage par la suite a New York où il fait jam session avec un autre saxophoniste, Archie Shepp et le batteur Elvin Jones. Il faut attendre 1965 pour voire son premier enregistrement. Au cour des années 70' il travail avec d'autres musiciens comme Sun Ra, McCoy Tyner et Memphis Slim.
Avec le temps sa musique gagne en profondeur, et devient plus chargée en émotion, il développe un style propre a lui, entre John Coltrane et Sun Ra avec une touche plus funky.

L'album "Funny Funky Rib Grib", sort a l'origine en 1974, près de trente ans plus tard, c'est le label Kindred Spirit qui le réédite pour le plus grand bonheur des amateur de Jazz. Le disque est dans la veine de ce que proposait à la même époque le label Tribe de Détroit. C'est a dire un jazz Free, Spirituel mais toujours avec une touche Funky.

"Funny Funky Rib Grib" est composé à l'origine pour un célèbre et populaire Fast food de Philadelphie. A Noter que l'album a été enregistré a Paris, une ville que Byard Lancaster appréciait beaucoup. Pour l'accompagner sur ce disque il choisit le guitariste François Nyombo, le bassiste Zizi Japhet, Sylvain Marc a la fois bassiste et batteur. Deux autres batteurs, Franck Raholison et Steve McCall, François Tusques pour le Fender Rhodes, un autre musicien très polyvalent, Del Rabenja capable de jouer du piano et du saxophone. Eric Denfert vient compléter le trio de saxophone en ajoutant Joseph Traindl au trombone et Clint Jackson à la trompette.
Dès le premier titre, "Just Test", Byard Lancaster nous dévoile son univers musical. Une bonne ryhtmique Jazz Funk, un saxophone qui joue Free, le tout dans une ambiance très Spirituel capable d'emmener rapidement l'auditeur vers une transe, quel beau morceau! "Work & Pray" par quelques notes de piano suivi d'un doux murmure d'une voix, celle de Byard Lancaster, dont la batterie fait décoller le rythme avec sa guitare Funky, mais qui ne tombe pas dans l'excès! Ce titre est une pure merveille de Jazz Spirituel, car le morceau est évolutif, jusqu'à l' arrivée d'une section de cuivres et avec la basse qui est là dans un rôle de liaison de l'ensemble, comme ces petites notes de Fender Rhodes que l'on peut entendre par moment. "Rib Crib part one", qui vient conclure la face A de cette enregistrement, est un morceau très dynamique , très Groovy grâce aux saxophones et à la contrebasse, la batterie joue Free, un Fender Rhodes vient ajouter une touche mélodique, pour nous proposer une discussion musicale avec son ami, le saxophone! On ne se lasse pas des neuf minutes quarante ponctué d'un très bon solo de guitare et se mourant dans une conclusion Spatiale inspiré de Sun Ra. La face B nous propose une autre version de "Rib Crip", dans ce "part two". Le Fender Rhodes a été remplacé par un piano acoustique, la dynamique est toujours présente mais en moins clinquant que dans le part one. Le cinquième titre, "Loving kindness", le morceau commence par un solo de guitare acoustique digne du grand Django Reinhardt, puis Byard Lancaster prend à nouveaux le micro pour déposer sa voix, sur une mélodie jouée par deux flûtes et une guitare électrique , quel régal! "Dogtown" vient conclure conclure ce très bon disque, le morceaux commence très fort, très Free, le saxophone et la guitare tienne toujours un rôle prépondérant comme dans tous les autres morceaux du disque.

"Funny funky Rib Grib", reste un excellent disque pour les amateur de Jazz et de Free Jazz, tout en étant facile écouter, encore une très belle redécouverte du label Kindred Spirit.

Par, Mr Carlitos.


http://www.kindred-spirits.nl/

lundi 25 octobre 2010

Original Soundtrack: Lalo Schifrin "bullitt"



Boris Claudio Schifrin, dit "Lalo" est un pianiste, compositeur et chef d'orchestre Argentin. Il est né en 1932 a Buenos Aires, fils de violoniste il commence très tôt la musique, et se passionne pour le piano.
Il étudie la musique au conservatoire de Buenos Aires avant d'intégrer en 1950 celui de Paris, et c'est en France que commence sa carrière de Jazzmen! il enregistre pour un certain Eddie Barclay, avant de rentré au pays pour jouer avec un autre Jazzmen Argentin nommé Gato Barbierie. Un tournant arrive quand le trompétiste de Jazz, Dizzie Gillespie l'embauche comme pianiste, puis arrangeur. D'ailleurs beaucoup de musiciens de l'époque se serviront du talent de Lalo Schifrin (Stan Getz, Count Basie, Jimmy Smith....). Mais c'est a travers une carrière de compositeur de bande originale de film, que Lalo Schiffrin connaîtra le succès et la reconnaissance, il a composé notamment la musique de "Mission Impossible", "l'inspecteur Harry" et j'en passe...

Celle que je vous propose a été composée pour le film "Bullit". Il s'agit d'un Polar, narrant l'histoire d'un lieutenant de police nommé "Bullitt" (interprété par Steve McQueen) chargé de protéger un gangster avant sont procès, malheureusement il est assassiné et le Lieutenant Bullitt est chargé de l'enquête. Ce film reste mythique tant par la prestation de Steve McQueen, que par cette musique Jazz/Funk qui nous entraîne au travers de cette scène restée mythique: une course poursuite entre une Dodge Charger et une Ford Mustang Fastback GT 68.

"Bullitt", le disque commence par une très belle introduction bien orchestrée, le tout arrosé d'une très bonne dynamique. "Room 26", deuxième pistes de l'album, est une douce ballade très Smooth Jazz, on peut entendre un doux dialogue de répliques, entre une flûte et un orgue. Le troisième titre, "Hotel Daniel" définit à merveille le style de Lalo Schifrin, c'est a dire une grosse orchestration, avec ses sections de cuivres et de cordes, mais aussi toujours avec un dialogue entre des instruments leaders dans un morceau, le tout, dynamité souvent par une rythmique "Jazz Funk".
"The aftermath of Love", est une douce mélodie emmenée par une trompette, une grosse section de cordes et un jeux de percussions toujours très efficace! Un piano qui lie cette sauce qui sonne quand même un peut kitche. Le cinquième titre, "Music To Interrogate by" est sublime grâce un délicieux solo de guitare, a travers le jeux de batterie on se rend compte que ce titre sonne légèrement Nothern Soul. "On The Way To San Mateo", est une vrai réussite, ce morceau nous transporte vraiment dans l'univers de "Bullitt", la musique de ce titre condense tout ce qui se faisait de mieux en instrumentations dans les année 70'. Une très belle orchestration avec des cuivres, des bois, des cordes, une guitare "Funky", une basse qui groove, une rythmique très dynamique et bien sur un travail d'arrangement vraiment bien soigné.

La sixième piste du disque, "Ice pike Mike" est aussi sublime, le tempo est plus lent, mais tout aussi chargée en émotion! Celle qui nous transporte de l'autre coté du petit écran. "A Song For Cathy" commence par une guitare très Bluesy pour nôtre plus grand bonheur, avant de partir en Jazz très pure: contrebasse, piano, batterie et flûte. "Shifting Gears" est le titre par excellence pour les moments de suspenses intenses, l'orchestration est imparable et terriblement efficace. Le dixième titre, "Cantata For Combo", bascule a nouveaux dans le Blues avec cette guitare qui sonne vraiment bien et cette base toujours très Jazzy. L'avant dernier titre, "The First Snow Fall" est emprunt de nostalgie, c'est la musique standard des bandes originales de l'époque, encore une fois un condensé qui fonctionne très bien. Ce très bon disque se termine par une reprise du thème principale de "Bullitt".

Cet album reste une des plus belle pièce de toute la discographie de Lalo Schiffrin, soulignons toujours le très bon travail d'arrangements et toujours ce jeux de dialogues entre les instruments caractérisant le travail de composition de Lalo Schiffrin, emmené toujours par un délicieux Groove chargé d'émotion.

Par, Mr Carlitos.

http://www.schifrin.com/

















dimanche 17 octobre 2010

Electronic: Terrence Dixon "From The Far Future"

Terrence Dixon fait partie des dignes représentant de la scène électronique de Détroit deuxième génération avec Carl Craig, Jeff Mills et Mad Mike! Né a Romulus, une ville a quelques kilomètres au sud de la "Motor City".

Il commence sa carrière dans les années 90' en signant quelques maxis chez les labels Utensil, Background et le légendaire Metroplex, label de Juan Atkins pionnier de la "Techno" made in Détroit. En 1998 il travail ensemble pour un Ep intitulé "Bionic man", cette collaboration marque l'ascension progressive de Terrence Dixon.

En 2000 parait "From The Far Futur", l'album est signé sur le mythique label Berlinois Tresor, qui a propulsé véritablement la scène de Détroit avec des artistes comme Jeff Mills, Blake Baxter ou encore bien sur Juan Atkins.

"From The Far Futur" est un disque reflétant a merveille l'état d'esprit de n'importe quel producteur de Détroit des année 80' et 90', tant par sa mélancolie que par la puissance de son "Groove". L'album est rempli de nappes de synthétiseurs très nostalgique dans leur sonorités, un pied qui envoie et qui donne un relief aux morceaux du disque, sans tombé dans du gros sons "bourrin". Le pari réussi de cet album est d'avoir donner de l'esprit et du volume a une musique faite a base de "machines". Pari réussi dès le premier titre, "Running Time" le beat assez doux se mélange parfaitement avec une mélodie relativement minimale, le tout se faisant en une monté progressive! Le morceaux "Bionic Man" reste le morceau le plus "Groovy" du disque, il contient une ligne de basse limite "Acide", exceptionnelle se substituant parfaitement à n'importe quelle mélodie, le "beat" sonne incroyablement acoustique, quel travail!!!! Autre titre intéressant du disque, "Reason" un son de synthétiseur assez barré avec un charley intéressant le morceaux est très sombre et n'offre pas vraiment de reperd rythmique, très déroutant. Les pistes "Early Space Pioneers" et "Untitled" nous offrent les plus belle mélodies planantes du disques, un régale pour tous les amateurs de littératures Martiennes.

"From The Far Future" est une pièce unique dans les nombreuses productions de "musiques électroniques de Détroit", après les premiers disques des pionnier de cette scène. Terrence Dixon revient dans les fondamentaux de la "Techno". A savoir le rapport homme machine.

Par Mr Carlitos



mardi 12 octobre 2010

Psychedelic Funk: Mustapha Ozkent "Genclick Lle Elele"

Mustapha Ozkent est un musicien Turc qui a débuté sa carrière dans les années 60, au sein d'un groupe nommé "Mustapha Ozkent Orkestrasie." Connu surtout comme musicien de studio, le disque "Genclick Lle Elele" parait en 1973.

Le pressage original de cet album reste une rareté introuvable, mais encore une fois le label Anglais Finders Keepers, spécialiste de la réédition de pièces musicales rares, nous ressort ce disque de son chapeau. Magnifique objet, où sur la pochette on peut y voir un chimpanzé s'enregistrer au micro avec un magnifique enregistreur à bande.

Pour ce qui est de la musique on retrouve dix pistes sur cet album, c'est un véritable cocktail de sons à la fois Funky, psychédélique, et de musique traditionnelle Turc, on a toujours ce son de basse bien Groove qui emmène le morceau, une guitare associée a une wha wha. A l'écoute du disque on a une impression d'improvisation pour chaque piste. Le son est impeccable et on sent beaucoup d'homogéinité tout au long de l'écoute, la musique reste instrumentale, on en est ravis! C'est un très bel outil pour les dancefloors en manque de sensations, ça sonne vintage mais sans jamais tombé dans le kitch.

"Genclick Lle Elele" reste un très bon album de Funk avant tout, mais parfumé avec divers épices musicales, soulignons encore le travail de Finder Keepers et de tout ces labels qui nous proposent tant de bonne rééditions, qui nous démontre encore une fois que le vinyl est loin d'être mort.

Par Mr Carlitos.


http://www.finderskeepersrecords.com/

lundi 11 octobre 2010

Northern Soul: Walter Jackson "One Heart Lonely"

Walter Jackson est un chanteur à la voix grave, puissante et d'une classe absolu, que l'on pourrait rapprocher de celle d'un Roy Hamilton ou encore d'un Chuck Jackson, d'autres spécialistes de ce genre de Soul urbaine typiquement 60's. C'est un chanteur que l'on peu aisément classifier parmi les crooners , un peu à l'image d'un Frank Sinatra ou d'un Elvis Presley, les icônes de cette époque et symboles de réussites sociales pour ces Afros Américains de ce pays en pleine mutation. Même si les comparaisons sont toujours un peu hasardeuses.

Souvent appelé péjorativement chanteur à ballade, car son répertoire est principalement axé sur des chansons qui oscillent entre la Deep Soul et des mid tempo dit atmosphériques, voir mélancolique que l'on califie souvent de Beat Ballad, dont son titre remarquable "After You There Can Be Nothing" en est la parfaite illustration, une merveille absolu du genre, les Anglais appelles d'ailleurs ce type de morceau Great Ender aussi dont "The Drifter" de Ray Pollard, une autre grande figure du genre restera le plus célèbre. Ses titres les plus connus et les plus intéressant dans les 60's ont été enregistrés pour le label Okeh à Chicago, en compagnie du producteur légendaire Ted Cooper qui remplaça l'illustre Carl Davis, parti pour le label Brunswick, avec des arrangements exceptionnels dont il a bénéficié de Riley Hampton, célèbre arrangeur de Curtis Mayfield et des Impressions, comme sur ses hits 60's tel que "Speak Her Name" qui donna son nom à un album aussi ou encore "My Ship Is Coming" et surtout les morceaux très populaires sur la scène Northern Soul Anglaise "It's An Upill Climb To The Bottle" qui fût également bien classé dans les charts US ou encore "Where Have All The Flowers Gone" et sa face B beaucoup plus dansante "I'll Keep On Trying", très populaire au Wigan Casino dans les 70's, voilà pour ne citer que les plus connus.

Natif de la Floride le 19 Mars 1938 à Pensacola, ou très jeune il contracta la polio ce qui expliquera l'assistance de béquilles toute sa vie, c'est dans le Michigan, plus particulièrement à Detroit que ses parents s'installeront et qu'il commencera sa carrière de chanteur à l'age de 24 ans dans les petits cabarets locaux Jazz & R'n'B dont cette ville regorgeait à cette période incroyable et prolifique, au seins de formations diverses tel que The velvetones en 1959 qui ne dura le temps d'un single passé complètement inaperçu. De cette scène grandissante, naîtra ses premier singles pour le label Columbia dût à sa rencontre avec le jeune producteur Carl Davis qui le signera, comme pour le délicieux "Then Only Then" un titre très Popcorn et inoubliable, mais malheureusement c'est un de ses singles les plus rares. Lorsque Carl Davis partira pour le label Okeh, il l'emmènera à Chicago pour commencer la carrière que nous connaissons et qui se poursuivra jusqu'en 1983 pour des labels prestigieux comme Cotillon, Epic, Wand, Brunswick & Chi-Sounds ou il obtiendra d'autres hits tout au long des 70's dans des registres dit Crossover puis Modern Soul, avant de s'éteindre à la suite d'une attaque.

"One Heart Lonely" est un de ses disques sortit sur Okeh et c'est aussi mon single préféré pour ce chanteur, qui n'est autre que la face B. de "Funny (Not Much)", une ballade Jazz, de 1966. Ce morceau est tout simplement magnifique de par son introduction qui nous plonge directement au coeur du sujet, très orchestré et soutenus par des choeurs avant l'arrivée d'un chant magistral avec ses envolées lyriques dont seul Walter jackson avait le secret. Un titre que l'on peut qualifier de Upbeat typique du style de Chicago. C'est un single très facile à acquérir pour très peu cher en pressage original sur ce label culte ou tout est malheureusement devenu trop cher et trop rare.

Si vous vous intéressez à ce chanteur hors pair, le label Kent a sorti trois volumes CD' appelé "It's All Over" Vol.1, "Welcome Home" Vol. 2 et "Speak her Name" Vol. 3 dans les séries "The Okeh Recordings" qui regroupent tout les morceaux de cette époque.

Par Early Sounds


samedi 9 octobre 2010

Abstract Hip Hop: Dj Krush "Strictly Turntablized"

Hideaki Ishi alias Dj Krush est né en 1962 a Tokyo. Il est l'inventeur du Abstract Hip Hop, style de musique assez éloigné du Hip Hop classique, car il ne véhicule pas de message engagé comme ont peut retrouver dans le Rap. Une dimension plus poétique, plus abstraite est prônée dans cette musique souvent instrumentale.

Avant de s'intéresser à la musique, Dj Krush est un adolescent Japonnais en manque de sensation forte, qui traîne dans divers gang de Tokyo, en 1982 suite a la vision du film "Wild Style", il plonge dans le Hip Hop, et commence a faire le Dj pour des groupes de Breakdance locaux. Très influencé par la musique Afro-américaine il sort un premier album en 1994 intitulé "Krush".

L'album obtient des critiques favorables dans le milieu Hip Hop, il se fait remarquer en Europe et aux Etat Unis. A ce moment là James Lavelle qui vient tous juste de créer Mo'Wax, label Britanique de Tri Hop et abstract Hip Hop qui compte parmi ses rangs un certain Dj Shadow.

L'album "Stricly Turntablized" sort en 1994, ce disque est considéré comme le premier d'Abstract Hip Hop, il est dénué de toute paroles, les scratches et les samples sont associés à des beats monstrueux! Passer l'intro le morceau "Lunation" nous plonge dans l'univers abstrait de Dj Krush, "Fucked Up" troisième piste du disque nous plonge dans une transe envoûtante peuplée de beat et de scratches. "Kemuri" reste le hit de l'album, morceau surprenant, le beat venant d'un sample d'une percussion d'acier (steel drums) enregistrée sous l'eau, donnant comme résultat un son profond gras technoide. Cinquième piste de l'album, "The Loop" est un beat hypnotique, le tout orchestré par le son d'une pendule. "Dig Is Vibe" est un véritable clin d'oeil a tous les "Digger de vinyles", il contient le sample d'un piano jazzy associé avec divers percussion et toujours ce même beat de batterie. Le morceau " Yeah" est encore une démonstration de la culture musicale de Dj krush, ici la teinte sonore est très Jazz voire Soul aussi. "To The Infinity" nous replonge encore une fois dans cet univers très abstrait mais ici avec un ton plus Dark dans l'instrumentation. Pour conclure le disque, la piste "The Nightmare of Ungah" nous plonge dans le monde urbain de Dj Krush, un Tokyo dénué de tout sens grouillant d'hommes machines.

"Strictly Turntablized", reste un disques indispensable, on peut le trouver en vinyle en cherchant bien, il faut s'en donner la peine, il reste la pièce maîtresse de la discographie de Dj Krush.

Par Mr Carlitos.

http://www.sus81.jp/djkrush/








lundi 4 octobre 2010

Jazz Fusion: Lonnie Liston Smith "Cosmic Funk"


Lonnie Liston Smith est né en 1940, au États Unis en Virginie. Grâce a son papa il est initié très tôt a la musique Afro-américaine. Son père faisant partie des Gospel Harmonizing, il croise énormément de représentant de la soul musique chez lui et dès son plus jeune âge, Il a chance ainsi de rencontrer le grand Sam Cooke, un des père de la "Soul Music".

Mais c'est "le Jazz" qui le fascine, il commence donc a apprendre cette musique sur le piano familiale en autodidacte. Il écoute du "Be-Bop, Miles Davis, mais aussi John Coltrane. Il s'inspire de ces musiciens pour développer son propre jeu, très sensuel!

Sa carrière commence réellement a Baltimore dans le Maryland. A l'Université il se lie d'amitié avec un certain Gary Bartz. Un autre ami de cette époque, Mickey Bass, lui permette d'intégrer les Jazz Messenger du fameux Art Blakey. première grosse expérience pour le jeune Lonnie. Par la suite il jouera avec de grand nom du Jazz comme Max Roach, Rashaan Roland Kirk, Pharoa Sanders avec lequel il fera ses marques sur un piano électrique de légende, le Fender Rhodes.

Les année 70' sont un grand tournant pour lui! le grand Miles Davis fait appel a lui pour les albums "On The Corner" et "Big Fun". Puis c'est au tour de Gato Barbieri de faire appel a ses services de pianiste "Multifonction". Il decouvre alors le label Flying Dutchman, avec lequel il enregistrera bon nombres de ses albums.

Il faut attendre 1973, pour que le directeur du label Flying Dutchman, Bob Thiele lui donne l'opportunité de sortir un album solo. Donc il signe avec sa formation nommée "Cosmic Echo" qui regroupe des musiciens tel que Cecil McBee, James Mtume et Joe Beck.

L'album Cosmic Funk sort en 1974, sur le label Flying Dutchman, accompagné de son frère Donald pour les voix, la flûte et du piano, on retrouve aussi George Barron au saxophone soprano, a la flûte et au percussion. Al Anderson a la basse, Lawrence Killian au congas et percussions, Art Gore au drums et s'ajoute encore trois percussionnistes, Doug Hammond, Andrew Cyrille et Ron Bridgewater.

Ce disque est introduit par le morceaux "Cosmic Funk", un titre très psychédélique ou l'on retrouve une basse Funky, de nombreuses percussions qui nous plongent dans un Groove Vaudou, sous un prêche associé a des cris délivrés par Donald Smith. le deuxième morceaux, "footprint" est un titre plus "smooth" ou l'on peut entendre tout le talent pianistique de monsieur Lonnie Liston Smith. "Beautiful Woman" emmené par la voix sensuel de Donald Smith, est la musique d'un coucher de soleil, assis au bord d'une plage, la musique de Lonnie Liston Smith est toujours très reposante et emprunte de Spiritualité. Le morceau "Sais (Egypt)" est une douce balade de plus de huit minutes, on s'imagine peut être au bord du Nil, entre deux pyramides, une des magies provoqués par la musique est de faire voyager tout auditeurs, Lonnie Liston Smith le fait très bien! Troisième titre contenant des voix, "Peaceful Ones" est a classé encore dans le Smooth Jazz, on est bercé par un doux rhythme de percussions tout au long de ce titre. Pour conclure ce formidable disque, Lonnie Liston Smith reprend un morceaux d'un de ses père, John Coltrane, "Naima" qui est ici enrichi de la voix de Donald Smith, une vrai berceuse spirituelle.

"Cosmic Funk" reste un album exeptionnelle, tant par la recherche sonore, que par l'ambiance qu'il crèe a chaque écoute, un voyage s'opère vers un autre monde a chaque fois que ce disque tourne. Une merveille toujours rééditée dans les bacs, pour les amoureux de "Jazz" et de "Voyages".

Par Mr Carlitos.

http://www.myspace.com/officiallonnielistonsmith








vendredi 1 octobre 2010

Northern Soul: In Memory Of Darrell Banks



Darrell Banks est né dans l'Ohio en 1937 et fût un chanteur de génie, à la courte carrière malheureusement; Il a débuté en 1966 et se fera connaître avec une chanson écrite par Donnie Elbert qui sera classée numéro 2 dans les charts R'n'B et #27 dans les charts Pop, il s'agit de l'inoubliable "Open The Door To Your Heart" produit par Solid Hit-Bound un des noms de productions et labels de Don Davis et sa face B légendaire devenu un anthem Northern Soul "Our Love Is In The Pocket" produite par Geo-Si-Mik (George Clinton, Sydney Barnes & Mike Terry) et arrangé par l'incontournable Mike Terry (voir la chronique sur ce dernier), pour le label Revilot de Detroit, deux classiques inoubliables qui resteront à jamais graver dans l'histoire de cette Northern Soul, tant appréciée dans le nord de l'Angleterre. Encore un chanteur qui brilla le temps d'un hit, aussi éphémère soit-il, mais qui ne réussira jamais à obtenir la carrière qu'il aurait dûment mérité. Il sortira aussi un autre single pour ce même label, l'excellent "Somebody (Somewhere) Needs You" produit par le producteur de la Motown Frank Wilson ("Do I Love You") et Mark Gordon, mais en revanche il n'obtiendra pas le même succès populaire escompté, pourtant ce single de mon point de vue est tout aussi intéressant que son précédent, de par son chant d'une intensité remarquable et sa production très soignée, si caractéristique du son de Detroit.

Du coup Il changera de maison de disque pour le label Atlantic ou il enregistrera deux singles sur la division Atco dont l'excellent "I've Got That Feelin", un de mes préféré aussi et un autre pour la division Cotillon "The Love Of My Woman". Par la suite ce sera pour le label légendaire de Mempis, Stax et sa division Volt qu'il poursuivra sa carrière, car lorsque le producteur Don Davis partit pour ce label, il emmena avec lui quelques artistes avec qui il avait collaboré dans le passé comme J.J. Barnes (voir la chronique), Steve Mancha et bien sur Darrell Banks pour enregistrer deux autres singles comme "I'm the One Who Loves" produit cette fois-ci par Steve Mancha. C'est un de ses singles les plus recherchés de nos jours et le plus onéreux de sa discographie. Mais sa carrière s'arrêtera brutalement en 1970 à l'age de 37 ans, car il sera assassiné par un policier dans de tragiques circonstances. Il sera alors enterré au "Detroit Memorial Park Cemetery". Il s'agit d'un cimetière pour les gens pauvres de la communauté noire avec un service funéraire bon marché.

Quelques années plus tard, trente-trois ans pour être plus précis des membres du forum soulfuldetroit.com ont organisé un pèlerinage à la mémoire de Darrell et se sont rendus compte à leur plus grand désespoirs, qu'il n'y avait juste une minuscule plaque ronde indiquant le numéro 539. Leur projet a été de réunir des fonds pour faire installer un mémorial en marbre pour cette légende oubliées du grand publique que fût Darrell Banks. Des collectionneurs de Northern Soul du monde entier ont participé au projet.



Le label Goldmine a sortit une compilation CD/LP appelée "The Lost Soul" regroupant les titres publiés sur ses deux albums d'époques "Darrell Banks Is Here" de 1967 chez Atco et "Here To Stay" de 1969 chez Volt avec des enregistrements inédits.

De nos jours, en repress 45' le label Ever-Soul, une division de Daptones, a sorti il n'y pas longtemps "Don't Know What To Do b/w My Love Is Reserved" deux morceaux dans des registres Early 70's Soul dit "Crossover" apparus sur l'album "Here To Stay", mais inexistant en format single pour notre plus grand plaisir.

Par Early Sounds


Darrel Banks "I'Ve Got That Feelin'" Atco:


Darrel Banks "Somebody (Somewhere) Needs You" Revilot:


Darrel Banks "Don't Know What To Do" Daptones