samedi 27 novembre 2010

Northern Soul: Major Lance "Please Don't Say No More"



Le Major Lance figure parmi les grandes icônes de la scène Northern Soul Outre -Manche, c'est un chanteur originaire du Mississipi qui a fait sa carrière dans la ville de Chicago et qui à obtenu de nombreux hits 60's en son temps, dont les plus connus ont été "Um,Um,Um,Um,Um,Um" et "The Monkey Time", sortit sur le prestigieux label de Blues que fût Okeh, datant de 1918.

Ce chanteur serait rapidement retombé dans l'oubli s'il n'était pas devenu populaire sur cette scène grandissante que fût la Northern Soul au début des 70's, avec des morceaux cultes et des concerts légendaires qui ont marqué toutes une génération de All Nighters à l'époque du club mythique de la ville de Stoke On Trent que fût le Golden Torch. Dans sa discographie, c'est essentiellement ses non-hits devenus des mégas classiques Northern Soul que l'on retiendra comme le légendaire et définitif "You Don't Want Me No More" devenu rare et onéreux, son morceau le plus culte. On peut citer aussi "Ain't No Soul (In These Old Shoes)", également "Everybody Love Good Time" ou encore le terrifiant "Investigate". Pour ma part j'aime beaucoup "Too Hot Too Hold" un de ses titres qui retiendra mon attention et qui restera une de mes chansons préférées du chanteur.

Ce que l'on peut dire d'autres d'intéressant sur ce chanteur populaire, figure de proue du label de Chicago, c'est qu'il a été produit par une autre grande figure de la Soul qui fût aussi un tout grand producteur, il s'agit du légendaire Curtis Mayfield. Ce sera dès 1962, comme première collaboration, avec un premier single appelé "Delilah" qui fût un bide absolu, mais qui de nos jour est un disque devenu rare et très recherché par les amateurs de sonorité dites Popcorn. Les productions de Curtis Mayfield ont souvent été réalisée en collaboration avec Carl Davis et les arrangements exceptionnels sont de Johnny Pate, qui ont à quelques part marqué et défini le style de Chicago par des influences Latines dans la rythmiques et l'utilisation de deux trombones et un saxophone baryton (Cliff Davis, le frère de Carl Davis) pour la section cuivre, un style novateur en son temps et un son unique. Les musiciens de ces productions étaient Billy Butler, le frère de Jerry à la guitare, on peut citer aussi Maurice White à la batterie qui sera à l'origine de la formation 70's Earth, Wind & Fire. Les choeurs ont souvent été réalisé par le groupe The Impressions.

Parmi les singles de cette époques, en ce début des 60's, autres que les chansons d'amour, on trouve à profusion des chansons basées sur le thème de la festivité, comme chez le Major Lance, tel que "The Monkey Time", "The Beat" et surtout "The Rhythm" qui fait l'objet de cette chronique, un titre de 1964 dans le prolongement de ses succès, mais ce sera surtout sa face B. que je trouve particulièrement intéressante. Il s'agit de "Please Don't Say No More", un morceau tout en mid tempo et en finesse, remarquablement bien chanté, avec des chœurs magnifiques et une très belles instrumentations dans ce fameux style de Chicago. Un bien joli disque que l'on peut se procurer aisément et pour les collectionneurs, il existe aussi en picture sleeve.

Par Early Sounds





jeudi 25 novembre 2010

World Music: Orchestre Regional de Mopti "les meilleurs souvenirs de la première biennale artistique et culturelle de la jeunesse (1970)"

Le Mali, fait parti de ces terres musicales! C'est un immense territoire de plus d'un millions et demi de kilomètres carrés. Il est peuplé de Touareg, de Peuls et de Dogon. Bamako est la capitale de cet état peuplé par neufs millions d'habitants.

Salif Keita, originaire de Bamako, est un des ambassadeurs de la musique Malienne, le disque dont je vais vous parler nous vient d'une autre cité appelée Mopti.
Cette ville fût prospère grâce a ses nombreux commerçant, c'est la Venise du Mali. Située sur les rives du fleuves Niger elle est a peut près au centre du pays, au carrefour des cultures Peuls et Dogon.

En 1970, pour fêter la première biennale artistique de la jeunesse un musicien nommé Sorry Bamba et son orchestre décide d'enregistrer un album en live! Puis il tombe dans les oubliettes, c'est le label américain Mississippi Records qui décide en 2010 de rééditer ce merveilleux disque teinté de sublimes couleurs. La pochette nous présente les treize musiciens de l'orchestre à bord d'une embarcation flottante sur le fleuve Niger, avec en arrière plan la ville de Mopti.

Dès le premier titre on part en voyage a travers la culture nomade des Peuls, "Bora" est un morceau vocal, comme sur beaucoup de disques de musiques Africaine, la musique de Bora nous entraîne à travers une transe acoustique! "Récital", le deuxième morceau, commence par des notes d'une section de cuivres, vient ensuite le son d'une guitare Blues, qui se pose derrière un doux rythme de percussions, la voix est toujours présente, cette fois-ci en français pour nous proposer une récitation sur la spiritualité, c'est sublime. Suit le morceau "Maden Po", beaucoup plus festif, mais sans pour autant tombé dans l'Afro Beat, comme tout le disque d'ailleurs, où la tradition musicale Malienne est préservée. La première face du disque se termine avec "An Jigi Ye Mali Ye" qui est très beau, encore une fois très planant et est emprunt de douceur. "Ferro", cinquième piste de l'album, est un titre très riche en percussions et en cuivres, il est construit comme un morceau de danse enivrante, il est progressif et plein de douce saveur. "Sènè" nous emmène de nouveau vers cette ambiance festive, caractéristique du Mali, la guitare est toujours très présente! tiens-donc! comme si les africains étaient à l'origine du Blues? autre caractéristique les cuivres qui sont toujours là pour amener du dynamisme. "Taara" vient conclure ce très beau disque, toujours ponctué de douces voix.

Ce disque reste une belle surprise, il véhicule de l'émotion, l'album est homogène, il y a beaucoup de maîtrise de la part de tous les musiciens. Il nous donne vraiment envie d'aller visiter ce très beau pays, le Mali.

Par Mr Carlitos

http://en.wikipedia.org/wiki/Mississippi_Records

mercredi 3 novembre 2010

Electronic Experimental: Jean Jacques Perrey & Luke Vibert "Moog Acide"

Jean Jacques Perrey et Luke Vibert sont deux deux musiciens qui ont la même passion pour la musiques électroniques, malgré les 40 années qui les sépares. Ils ont tout les deux un goût prononcé pour l'expérimentation sonore.

Jean Jaques Perrey est né en France en 1929, il arrête brusquement ses études de médecine pour se consacrer a la musique. Malgré le fait qu'il n'aie suivi aucune formation musicale (il est juste accordéoniste amateur), il découvre un instrument appelé l'Ondioline. Inventé par un français, c'est l'ancêtre des synthétiseurs modernes, c'est en faite une sorte d'orgue électrique fonctionnant avec des tubes à vides, il se produit avec des artistes comme Charles Trenet ou encore Edith Piaf. En 1960 il part s'installer a New York ou il travail essentiellement dans la musiques publicitaire et la composition de "jingles" divers! Il rentre en France au début des années 70', il travail sur la composition de musique thérapeutique. Sa carrière n'a jamais réellement décollée. Pourtant il reste une influence majeure pour un bon nombres d'artistes des années 60' et 70' qui ont commencé a travailler sur les musiques électroniques.

Luke Vibert est un artiste et compositeur de musiques électroniques, sa carrière commence au débuts des années 80'. C'est un touche a tout en terme de styles musicales, il compose aussi bien de L'Acid House que de la Drum 'n' Bass et s'oriente aussi vers L'Abstract Hip Hop. Il a signé sur des labels tel que Warp, Mo'Wax, Ninja Tune, Rephlex. Il reste une artiste très prolifique avec une discographie très impressionnante.

Le projet "Moog Acide" sort en 1997, signé sur le label Lo Recording. Il est né de la collaboration de ces deux musiciens et leur travail sur des synthétiseurs analogiques. Sur ce disque on retrouve notamment des Moog (marques de synthétiseur crée par Robert Moog a partir de 1968), les modèles Mini Moog, Moog Poly, le fameux Moog Voyageur et le Moog MG-1. On retrouve bien sure un Ondioline ainsi q'un Prophet T8 et EMS Vocoder 1000. Autre Luke Vibert et Jean Jacques Perrey on retrouve d'autres musiciens sur se projet comme Jon Tye au synthétiseur mais aussi a la basse et au piano. Un autre claviériste, Jeremy leahy, deux percussionnistes, Patrick Dawes et Preston Heyman, un trompettiste, Andy Diagram et un joueur de sitar nommé Bishi.

Le premier titre de l'album, intitulé "Intro" est assez drôle, on peut entendre les voix de Jean Jacques Perrey et de Luke Vibert qui se superpose pour nous présenté le disques, le ton est donné ensuite avec les première note de synthétiseur, le son résolument vintage. "Schwing" est un morceau Downtempo, la rythmique est composée probablement par une boîte a rythme Roland Tr-909, qui sonne très "Old School" a travers la partie mélodique on perçoit toute la puissance développée par les moteurs de synthèse de Moog, on peut entendre une basse Acid qui vient nous chatouiller les oreilles. "Analogue Generique" est peut être le morceaux danceflloor de l'album, le tempo est très accrocheur et surtout le Clap qui apporte un certain dynamisme a ce titre. Le quatrième titre de l'album, "Dream 106", est un savoureux mélange d' Acid House de Sitar apportant une touche orientale et la voie de Jean Jaques Perrey qui se pose pour nous emmener au pays des rêves! La véritable curiosité de "Moog Acide" réside dans cette reprise d'un thème cher à nôtre enfance: "Frère Jaques"! Il fallait oser! est un pari qui est réussi, une berceuse vocale transformée en douce liqueur électronique, chapeaux messieurs. "JJPLVDNB", se pose comme un titre Drum'n'Bass, mais une fois encore la sonorité choisi reste Vintage et ne tombe pas dans la musique de teufeurs. Le Hip Hop est a l'honneur aussi avec le titre "Ye Olde Beatbox", un beat accrocheur, du vocoder on est pas loin des productions de Dj Shadow. "Vision For The Futur" nous emmène dans des terres plus philosophique où la création musicale est associée à l'évolution! quelle belle idée développée. "Messy Hope" est un titre de pur Abstract Hip Hop, c'est vrai que les deux compères n'inventent rien mais ils ré-imaginent leur vision de la musique électronique avec beaucoup de talent. D'ailleurs le titre "White Knight" apparait comme un clin d'oeil au label Warp tant ce morceau est rempli d'une certaine folie mélodique. Pour finaliser le disque "You Moog Me" fait redescendre l'ambiance à travers de belle nappes de synthétiseur bien Deep.

Que dire en conclusion? Encore un disque indispensable à condition de se donner la peine de le chercher. "Moog Acide" est une véritable synthèse sur la "Musique Électronique" revisitée à la sauce Vintage! encore une fois bravo! messieurs Perrey & Vibert.

Par, Mr Carlitos.


http://www.lorecordings.com/#

mardi 2 novembre 2010

Northern Soul: Timi Yuro "The Little Girl With The Big Voice"



Timi Yuro, née Rosemary Thimoty Yuro en 1940 et décédée en 2004, est une chanteuse Italo Américaine des 60's qui a débuté sa carrière dans les clubs et restaurants italiens de la ville de Chicago, inspirée par des chanteuses de Jazz tel que Dinah Washington ou encore Mildred Bailey et bien d'autres, qu'elle aura souvent l'occasion de voir durant sa jeunesse, passée dans les clubs de la ville, tant cette ville était prolifique dans les années 50' en matières de Blues ou de Jazz. Puis ce sera essentiellement à Los Angeles qu'elle fera sa carrière et enregistrera principalement pour le labels Liberty, puis plus tardivement elle retournera à Chicago pour signer avec le label Mercury.

Cette diva de Soul blanche que l'on peut classifié parmi l'étiquette Blue Eyed Soul pour être plus précis, avec cette voix classe élégante et sur puissante que l'on prendrait presque pour une chanteuse noire ou voir masculine à la première écoute. Mais lorsqu'on l'a déjà entendu, on l'a reconnaît immédiatement, d'où d'ailleurs provient son surnom "the little girl with the big voice".

Elle aura une carrière relative, mais qui pourtant commença immédiatement à l' âge de vingt ans, avec un hit majeur: il s'agit d'une ballade R'n'B appelée "Hurt", qui fût à l'origine une chanson et un hit de 1954 de Roy Hamilton, qui séduisit instantanément le producteur Otis Clyde lors d'une audition. Ce producteur lancera sa carrière à ses débuts en 1961, mais elle n'obtiendra jamais plus le même succès escompté, même si d'autres titres auront une place honorable dans les charts R'n'B et Pop au Billboard. Ils seront néanmoins bien plus aboutis et intéressants, comme par exemple le remarquable et émouvant "What's A Matter Baby", une très belle performance vocale, crédité à Otis Clyde sur le single, mais qui en fait fût produit par l'illustre Phill Spector dont on reconnaît aisément la signature, notamment sur les arrangements des cordes et l'utilisation de réverbes sur des rythmiques insistantes, une de ses marques de fabriques.

Ensuite, durant ces années 60' On peut noter une tournée Australienne aux côté de Frank Sinatra et beaucoup d'apparitions lors de Show télévisé tel que The Ed Sulivan Show pour le plus connu, où son répertoire de l'époque était principalement composé de reprises de standard Blues comme "I'm Movin On", "Down In The Valley" et de titre Country dont un album était sorti, ou encore de chansons populaires américaines comme "Smile" et "I Apologize", qui au final ne laisseront guère de traces, mis à part pour les fans de sa carrières intégrales.

Parmi les titres que je trouve remarquables, qui ont été enregistré pour le label Liberty, produit par Ed Silver et arrangé par le célèbre Bert Keyes "Insult To Injury" en fait sûrement partie, un titre subtil, complexe et exotic de 1963, un morceau tout en mid tempo tout en finesse et d'une bien belle atmosphère, qui en est le parfait exemple. Il y a également "I Ain't Gonna Cry No More" toujours avec cette même production, que je trouve exceptionnel aussi et qui est par contre beaucoup plus énergique que son précédent.

Quand à ses singles réalisés pour le label Mercury comme "Can't Stop Running Away" qui à l'origine était sorti en face B. De "Get Out Of My Life" qui fût un échec commercial absolu, se trouve être un fantastique Beat Ballad envoûtant, le genre de morceau qui vous emporte par son refrain à travers son atmosphère et ses montées puissantes. Arrangé par Teddy Randazzo et toujours en collaboration avec ce dernier, "Big Mistake" chanté également par les Royalettes, produite également par ce dernier, se trouve être une excellente adaptation très personnelle et intéressante. Tous ces singles sont faciles à se procurer pour des prix largement abordables.

Ce n'est que tardivement qu'elle deviendra populaire et restera à jamais dans l'histoire de la Soul musique pour devenir une icône Northern Soul de la scène Anglaise et de la scène Popcorn en Belgique avec le splendide "It'll Never Be Over For Me", un titre somptueux et légendaire, malheureusement devenu inaccessible de nos jours, car ce single est le plus rare et le plus coûteux de sa discographie en original. Comptez à peu près 800 livres sterlings pour ce disque qui n'existe uniquement en pressage UK et qui est toujours in demand. Mais des rééditions existent pour ce morceau et il apparaît également dans de nombreuses compilations.

A noter qu'un CD' intitulé: Timi Yuro "The Lost Voice Of Soul" regroupe tous ses titres les plus intéressants.

Par Early Sound