vendredi 31 décembre 2010

Northern Soul: The Remarkables "Easily Mislead"




Parmi les disques qui n'avaient absolument aucune valeur, genre cinq dollars il y a quelques temps et dont le prix a augmenté, sans être excessif non plus, depuis peu chez les grand vendeurs spécialisés NS Outre-Manche, on trouve ce magnifique single double faces crédité et chanté par Frank Wilson. Celui-ci est sorti sur le label Audio Arts! à Los Angeles, villes hautement productive par la diversité de ses labels et de ses grandes compagnies dont cette ville regorgeait, sans oublier ses producteurs de génie, dans cet univers de la Northern Soul. Audio Arts! figure parmi ceux ci et c'est un petit label distribué par le groupe Bell, Amy, Mala records à New-York.


En l'occurrence, ce groupe est appelé The Remarkables feat: Frank Wilson et Vance Wilson. Pour Franck Wilson, je ne suis pas certain qu'il s'agisse du même chanteur et producteur légendaire de chez Motown, Mr "Do I Love You", car il est difficile de trouver des info précises et détaillées. Peut-être s'agit-il de ses débuts? En tout cas Vance Wilson a lui même sorti d'autres singles pour le label Revue, en Californie, sous le pseudonyme de Frankie Vance comme "Do You Hear Me Baby" en 1969. Par ailleurs on retrouve des morceaux écrit pour Barbara Randolph comme "It's Not Necessarry" et "Why Did You Runnaway", ou encore de Marvin Gaye & Tammi Terrell "Oh How I Miss You" chez Motown crédité à ce duo d'auteurs producteurs et compositeurs.



Pour en revenir à ce single chroniqué, il s'agit bien là d'une petite merveille, qui n'eût sûrement aucun succès à sa sortie en 1965, comme cette face B "Easily Mislead", un morceau mid tempo dancer avec de très bon choeurs féminin et une orchestration exceptionnelle, un titre très Northern Soul subtile et raffiné, plutôt aéré. J'aime particulièrement le passage avec la reprise au piano, où viennent s'ajouter les cuivres, jusqu'au retour des choeurs pour créer un final parfait.


Quand à son autre face qui est tout aussi excellente "Is The Feeling Still There", un titre plutôt solide de Northern Soul, plus traditionnel et très caractéristique du label comme d'autres productions telles que celles des Incredibles ou de Cassietta George. Ce morceau avait déja été compilé sur Golmine dans "The Northern Soul Of L.A." A noter que ce groupe a également sorti un autre single pour ce même label appelé "I Can't Give Up On Losing You", qui est tout aussi intéressant et dans un registre plus dansant. Un label à découvrir!


Par Early Sounds






lundi 27 décembre 2010

Northern Soul: Yvonne Baker "Mend The Torn Pieces"



Lorsque l'on est amateur de sonorités anciennes comme la Soul et plus particulièrement la Northern Soul, féru de disques originaux en format 45 rpm, parfois le prix de certains singles, peu freiner ou alors il oblige à chercher d'autres titres plus abordables voir moins connus des grandes playlists, ou dans un autre cas il faut se procurer le morceau en question sur une compilation ou une réédition single, si elle existe.

Tout ceci pour vous parler d'un single très intéressant, découvert récemment, de Yvonne Baker, la chanteuse du groupe Doo Woop The Sensations, dont cette formation ou plutôt ce quartet, changea au cours des époques. Ce groupe originaire de Philadelphie, en Pennsylvanie, ont enregistré pour des labels tel que Atco en 1954 avec un succès relatif entre 1955' et 56' avant de se séparer. Ce sera seulement dès 1961' que leur manager leur proposeront de se reformer car l'époque était propice à ce type de groupe. Mais en signant cette fois ci pour le label Argo, une division du groupe Chess à Chicago, ou ils obtiendront le plus de hits de leur carrière au début des années 60' avec "Music, Music, Music", "Let Me In" et "That's My Desire". Puis ce sera pour les labels Cameo Parkway et Junior qu'ils poursuivront leur chemin, sur d'autres labels comme Tollie, Jamie ou encore Modern à Los Angeles avec l'excellent "My Baby Needs Me".

Parler de Yvonne Baker, cette chanteuse culte sur la scène Northern Soul, sans évoquer son titre "You Didn't Say A Word", serait un oubli impardonnable! Tant ce morceau est incontournable. On le trouve sur le label Cameo Parkway. Aussi magnifique que inaccessible, surtout de nos jours, dans son pressage d'origine, mais il est très facile de se procurer une réédition pour ce morceau légendaire et inoubliable, popularisé dans les 70's à l'époque du club appelé le Wigan Casino dans le nord de l'Angleterre. Pour l'anecdote, ce morceau fait partie d'une scène et de la B.O. du film "Soul Boy" sortit récemment dans les salles Outre-Manche qui retrace la période ou cette jeunesse Anglaise venant de la classe moyenne, s'intéressait alors à cette musique Afro Américaine restée jusqu'alors inconnu.

Quand à ses autres chansons, peut-être moins spectaculaires, comme cet excellent single double faces: "Mend The Torn Pieces" et "I Can't Change" sortit sur le label Junior de Philadelphie, Deux morceaux absolument remarquables, qui ont été écrit, produit et arrangé? (Car le crédit de production sur le label est atribué à Kae Williams). Par les incontournables Mike Terry et Jack Ashford (The Funk Brothers), la légendaire Detroit Team: Pied Piper production, dont nous avions déjà parler précédemment, dirigée par la productrice et chanteuse Lorraine Chandler, qui a également chanté "I Can't Change" sur le label RCA, qui est aussi une énorme pièce de Northern Soul. Quand à la version par Yvonne Baker, qui est très intéressante aussi, mais peut être moins dynamique au première abord, possède une bonne ligne de basse très en avant, de très bon chœur qui soutiennent le tout et un sax break final de toute beauté, peut-être joué par Mike Terry lui même; En bref une excellente version. Quand à son autre face, dans un registre beaucoup plus mid tempo, "Mend The Torn Pieces" qui à aussi été chanté par Lorraine Chandler, hasard ou coïncidence? mais qui par contre n'est pas sorti de son temps en single et a été découvert seulement en 1997 sur une compilation Kent appelée "Rare Collectable And Soulful Vol. 1" CDKENT 141. Ce délicieux morceau tout en finesse et légèreté, vous transporte par son chant féminin qui est à la perfection, l'orchestration est plutôt atmosphérique et envoûtante, une très belle réussite, ou l'on croit reconnaitre aisément la patte de ses arrangeurs.

Pour en revenir aux côté collectionneur et pour conclure cette chronique, ce single a été pressé deux fois durant les années 60', une première fois crédité à The Sensations with Yvonne Baker en 1966' sur le label Junior, numéro de catalogue 1010 et ce single à son petit prix... Et le deuxième pressage date de 1967' toujours sur le même label, mais le crédit est attribué à Yvonne Baker & The Sensations, dont le numéro de catalogue du label est 1071, dont cet éditions n'a aucune valeur pour notre plus grand plaisir. A vous de choisir si vous écoutez ou si vous collectionnez un numéro. Une démarche qui peut se comprendre aussi.

Par Early Sounds





jeudi 9 décembre 2010

Northern Soul: The Precisions "The Complete Sidra/Drew Recordings 1966-68"

Il existe une profusion de groupes remarquables qui émergèrent et que l'Amérique a pu produire durant cette 60's era, dont on imagine jamais assez la quantité. Plus précisément dans la ville de Detroit dans le Michigan, appelée Motor City, pour son industrie automobile, ville prolifique pour ses clubs R'n'B et de Jazz depuis les 50's, où les formations et chanteurs apparaissaient un jour, le temps d'un single, aussi éphémère soit-il et disparaissaient tout aussi vite le lendemain. Le groupe appelé The Precisions, qui n'aura pas bénéficié de la même mise en lumière que ceux produit par Berry Gordy comme The Temptations ou encore The Four Tops, chez Motown, ont réalisé un parcours remarquable, mais sans succès populaire ou de grand hits majeur, qui leur auraient permis de poursuivre une longue carrière à l'image de leurs contemporains. Toute leur discographie est remarquable, intéressante et de qualité. De par leurs producteurs et arrangeurs, leurs musiciens qui ne sont pas crédités, mais où il ne fait aucun doute qu'il s'agit de la formation la plus underground et productive de cette époque, restée dans l'ombre du géant à Hitsville, appelée The Funk Brothers.

Ce groupe, celui de Detroit, (car beaucoup d'autres se sont appelés du même nom à la même époque, on en retrouve à New-York, Philadelphie & Boston, mais ils n'ont absolument rien à voir avec cette formation constituée de Arthur Ashford, Michael Morgan, Billy Prince & Dennis Gilmore), a débuté sa carrière sur le label D-Town, un des nombreux label du producteur énigmatique mais non moins charismatique appelé Mike Hanks dont on peut citer les prestigieux labels Mah, Wheelsville, Premium Stuff & Wee-3 aussi, ou l'on aimerait, si cela était possible, obtenir tout les numéros de ses catalogues de labels, un parcours absolument sans fautes pour ce producteur de génie. Ils réaliseront deux singles uniquement, intitulé: "Mexican Love Song" et le très rare mais non moins sublime "I Wanna Tell My Baby" listé à 1500 Livre Sterling, car très peu de copies existent malheureusement.

Ensuite, entre 1966 et 68, ce sera pour le producteur George McGregor qu'ils enregistreront sur le label Drew, une division de Sidra records, cinq singles absolument fantastiques et incontournable . Car ces morceaux ont bénéficié d'arrangements exceptionnels du légendaire Dale Waren et du jeune Mike Terry où l'ont retrouve toute la magie et le groove du son si caractéristique de Detroit. Ce premier single "Such Misery", qui est devenu culte sur la scène Northern Soul, de par son instrumentation avec sa ligne de basse et ses petites notes de guitare, est remarquable pour sa construction progressive et envoûtante, relativement lente et qui vous emporte avec ses envolées lyriques. Ils existent une autre version unissued par Timmy Willis, un autre chanteur du label Sidra (Mr Soul Satisfaction). On peut citer aussi un autre disque plus mystérieux encore basé sur le même instrumental, appelé Stemmons Express "Woman Love Thief" sorti sur le petit label Karma, puis en édition nationale sur Wand.


Leur second single "What I Want" est un mid tempo d'une réussite sans précédent, pour son introduction aux violons et son atmosphère pesante, tout en retenu, par la suite le morceau prend forme et vous transporte comme par magie dont ce groupe avait le secret. un chef d'œuvre absolu! Mais il existe deux faces B pour ce single, l'une fait partie des grandes rareté de cet univers de la Northern Soul, comme ce "Sugar Ain't Sweet" avec le prix qui va avec... Quand à l'autre face B, la plus courante, il s'agit de l'impressionnant "Why Girl" que j'apprécie tout particulièrement pour son énergie et son petit riff de guitare en introduction. C'est sûrement mon single préféré de ce groupe, deux faces superbes et très différentes. D'autant plus qu'il est très facile de se procurer un exemplaire en pressage original pour très peu cher, que demandez de plus?

Le troisième single, leur plus connu parmi les aficionados des All Nighters, "If This Is Love (I'd Rather Be Lonely)" restera leur morceau d'anthologie, très populaire au club légendaire The Wigan Casino. Ce morceau a été produit et écrit par Martin Coleman, Charles Bassoline & Michael Valvano (In-The Pocket production). On retrouve toute la magie des productions de Detroit, une orchestration subtile et raffinée avec des percussions et de bien belles harmonies vocales dont ce groupe maîtrise à la perfection. En invité, Lou Ragland joue de la tambourine. Un grand classique dont on ne se lassera jamais, un des chef d'œuvre de Mike Terry comme arrangeur. A noter qu'il existe une version plus tardive de Eddie Spencer qui est tout aussi intéressante.


Leur Quatrième single "Instant Heartbreak (Just add Tears)"/"Dream Girl" est toujours aussi intéressant et sophistiqué, doté d'arrangements et d'une structure très marquée du style de Detroit, deux faces solides de Soul, quoi que peut-être moins percutante à la première écoute que leurs singles précédent.

Quand au cinquième et dernier disque du groupe, pour le label Drew, qui en enregistrera encore deux autres pour Atco, la division de Atlantic, avant de splitté, est un petit bijou appelé "A Place", un titre absolument délicieux et incontournable. Le chant et les chœurs sont sûrement à leur apogée, dans ce morceau dont on aimerait qu'ils ne s'arrêtent jamais. Un bien joli parcours pour ce groupe connu des amateurs de Northern Soul et malheureusement inconnu du grand public. Un disque qui n'a bien sur absolument aucune valeur.

Le label de réédition Joe Boy spécialisé dans les morceaux unissued, leur rend hommage en 2009, avec une bien jolie compilation en format Cd' regroupant tout ces titres avec des inédits en bonus et les raretés, ils ont également sorti en vinyles, deux EP' reproduisant le label Drew à l'identique incluant le fameux "Sugar Ain't Sweet", la première version avec le chanteur original en lead vocal Paul Merrit sur "Such Misery"et surtout deux morceau inédits "I Do Don't You" et "Baby You're Mine" chanté par Lou Ragland, de quoi largement intéresser et ravir les collectionneurs. Ces EP' existent aussi en Picture Sleeve. Du très beau travail! Mais attention pressage limité.

Par Early Sounds


PS: Je n'ai pas mis en écoute "If This Is Love" et "Such Misery", mais vous trouverez très facilement des écoutes sur youtube pour ces morceaux fondamentaux et incontournables



dimanche 5 décembre 2010

French Soul : Vigon "Popcorn popcorn" & "Harlem Suffle"

Lorsque l'on évoque les sixties en France on pense au Rock'n'roll et aux Yéyés. En effet, menés par Claude François, Johnny Hallyday ou encore Sylvie Vartan, bon nombre d'artistes français de l'époque ont ré-interprétée (en français) les standards rock'n'roll mais aussi ceux de la Motown, d'Otis Reddins et autres chanteurs de la scènes soul et Rhythm & Blues américaine.
Vigon, artiste méconnu aujourd'hui, est proche de cette scène mais il reste néanmoins un ovni, un chanteur très singulier. En effet ce jeune marocain chante en anglais et est une vrai bête de scène digne d'un James Brown. D'ailleurs dans les années 60, on le prenait pour un afro-américain.

Abdelghafour Mohcine plus connu sous le nom de Vigon a passé son enfance au Maroc où il découvre le Rhythm & Blues dans les bases américaines de son pays.
Agé de 19 ans, Vigon débarque en France en septembre 1964. Quelques mois après son arrivée en France, il va la rencontre d'Henri Leproux (Fondateur du célèbre Golf Drouot) et lui demande de chanter dans son club. Le 22 novembre 1964, Vigon est sur la scène du Golf Drouot, et remporte un vif succès auprès du public présent ce soir là. Une semaine plus tard, accompagné des Murators (Groupe où l'on retrouve au piano Alain Chamfort), il interprète sans avoir répété avec le groupe, des classiques américains ("tutti frutti" par exemple) et remporte un tremplin au Golf Drouot.



En 1965, accompagné par Les Lemons (avec Michel Jonasz à l'orgue), il s'illustre par son charisme et sa prestance sur scène en reprenant les succès de ses idoles : "Shotgun" de Junior Walker, "Respect" d'Otis Redding ou encore "Papa got a brand new bag" de James Brown.

En 65 il fait la première partie de Bo Diddley, en 66 celle d'Otis Redding à l'Oympia avant que son groupe Les Lemons ne se sépare.
Par la suite il continue sa carrière en solo et enchaine les premières parties avec Les Whos, Stevie Wonder, les Rolling Stones, Wilson Pickett ou encore Sam & Dave, pour ne citer qu'eux.

Du Côté de sa discographie, il sort jusqu'en 72, un bon nombre de 45 tours, quasiment exclusivement en anglais (hormis le titre un petit ange noir adaptation du "Hold on what you've got" de Joe Tex et Al Houb El Kebir adaptation en arabe de "Only a fool"). Ce sont des reprises de standards de la musique noire américaine dont le "Harlem Suffle" de Bob & Earl qui fut son plus grand succès grâce à son Scopitone.
A noter en 1968 la sortie de l'Ep "It's all over" sur le prestigieux label américain Atlantic.
En 1972, le label Barclay sort un Greatest Hits du chanteur, compilant ainsi tous les titres (ou presque) que Vigon a sortie depuis 1965.
En 1978, après avoir écumé les scènes de France et d'Europe, Vigon retourne au Maroc où il se produit jusqu'en 1997 au Tan tan Club d'Agadir.

Récemment Vigon est revenu en France, Il se produit régulièrement à Paris et fait quelques concerts en Province.

A noter, pour les diggers, qu'en 2008 le 45 tours Popcorn Popcorn sorti en 1970 a été réédité c'est un morceau dense musicalement avec un break de batterie phénoménal en début de morceaux, un ligne de basse puissante, et des riffs de guitares dans tous les sens, et surtout la voix rocailleuse et puissante de Vigon; un petit bijou de la Soul française. Le Lp "The End of Vigon", une compilation de quelques uns de ces titres, est également disponible chez Barclay. On y retrouve le "Harlem Suffle" dont voici le Scopitone.

Par Deejay Ango




samedi 27 novembre 2010

Northern Soul: Major Lance "Please Don't Say No More"



Le Major Lance figure parmi les grandes icônes de la scène Northern Soul Outre -Manche, c'est un chanteur originaire du Mississipi qui a fait sa carrière dans la ville de Chicago et qui à obtenu de nombreux hits 60's en son temps, dont les plus connus ont été "Um,Um,Um,Um,Um,Um" et "The Monkey Time", sortit sur le prestigieux label de Blues que fût Okeh, datant de 1918.

Ce chanteur serait rapidement retombé dans l'oubli s'il n'était pas devenu populaire sur cette scène grandissante que fût la Northern Soul au début des 70's, avec des morceaux cultes et des concerts légendaires qui ont marqué toutes une génération de All Nighters à l'époque du club mythique de la ville de Stoke On Trent que fût le Golden Torch. Dans sa discographie, c'est essentiellement ses non-hits devenus des mégas classiques Northern Soul que l'on retiendra comme le légendaire et définitif "You Don't Want Me No More" devenu rare et onéreux, son morceau le plus culte. On peut citer aussi "Ain't No Soul (In These Old Shoes)", également "Everybody Love Good Time" ou encore le terrifiant "Investigate". Pour ma part j'aime beaucoup "Too Hot Too Hold" un de ses titres qui retiendra mon attention et qui restera une de mes chansons préférées du chanteur.

Ce que l'on peut dire d'autres d'intéressant sur ce chanteur populaire, figure de proue du label de Chicago, c'est qu'il a été produit par une autre grande figure de la Soul qui fût aussi un tout grand producteur, il s'agit du légendaire Curtis Mayfield. Ce sera dès 1962, comme première collaboration, avec un premier single appelé "Delilah" qui fût un bide absolu, mais qui de nos jour est un disque devenu rare et très recherché par les amateurs de sonorité dites Popcorn. Les productions de Curtis Mayfield ont souvent été réalisée en collaboration avec Carl Davis et les arrangements exceptionnels sont de Johnny Pate, qui ont à quelques part marqué et défini le style de Chicago par des influences Latines dans la rythmiques et l'utilisation de deux trombones et un saxophone baryton (Cliff Davis, le frère de Carl Davis) pour la section cuivre, un style novateur en son temps et un son unique. Les musiciens de ces productions étaient Billy Butler, le frère de Jerry à la guitare, on peut citer aussi Maurice White à la batterie qui sera à l'origine de la formation 70's Earth, Wind & Fire. Les choeurs ont souvent été réalisé par le groupe The Impressions.

Parmi les singles de cette époques, en ce début des 60's, autres que les chansons d'amour, on trouve à profusion des chansons basées sur le thème de la festivité, comme chez le Major Lance, tel que "The Monkey Time", "The Beat" et surtout "The Rhythm" qui fait l'objet de cette chronique, un titre de 1964 dans le prolongement de ses succès, mais ce sera surtout sa face B. que je trouve particulièrement intéressante. Il s'agit de "Please Don't Say No More", un morceau tout en mid tempo et en finesse, remarquablement bien chanté, avec des chœurs magnifiques et une très belles instrumentations dans ce fameux style de Chicago. Un bien joli disque que l'on peut se procurer aisément et pour les collectionneurs, il existe aussi en picture sleeve.

Par Early Sounds





jeudi 25 novembre 2010

World Music: Orchestre Regional de Mopti "les meilleurs souvenirs de la première biennale artistique et culturelle de la jeunesse (1970)"

Le Mali, fait parti de ces terres musicales! C'est un immense territoire de plus d'un millions et demi de kilomètres carrés. Il est peuplé de Touareg, de Peuls et de Dogon. Bamako est la capitale de cet état peuplé par neufs millions d'habitants.

Salif Keita, originaire de Bamako, est un des ambassadeurs de la musique Malienne, le disque dont je vais vous parler nous vient d'une autre cité appelée Mopti.
Cette ville fût prospère grâce a ses nombreux commerçant, c'est la Venise du Mali. Située sur les rives du fleuves Niger elle est a peut près au centre du pays, au carrefour des cultures Peuls et Dogon.

En 1970, pour fêter la première biennale artistique de la jeunesse un musicien nommé Sorry Bamba et son orchestre décide d'enregistrer un album en live! Puis il tombe dans les oubliettes, c'est le label américain Mississippi Records qui décide en 2010 de rééditer ce merveilleux disque teinté de sublimes couleurs. La pochette nous présente les treize musiciens de l'orchestre à bord d'une embarcation flottante sur le fleuve Niger, avec en arrière plan la ville de Mopti.

Dès le premier titre on part en voyage a travers la culture nomade des Peuls, "Bora" est un morceau vocal, comme sur beaucoup de disques de musiques Africaine, la musique de Bora nous entraîne à travers une transe acoustique! "Récital", le deuxième morceau, commence par des notes d'une section de cuivres, vient ensuite le son d'une guitare Blues, qui se pose derrière un doux rythme de percussions, la voix est toujours présente, cette fois-ci en français pour nous proposer une récitation sur la spiritualité, c'est sublime. Suit le morceau "Maden Po", beaucoup plus festif, mais sans pour autant tombé dans l'Afro Beat, comme tout le disque d'ailleurs, où la tradition musicale Malienne est préservée. La première face du disque se termine avec "An Jigi Ye Mali Ye" qui est très beau, encore une fois très planant et est emprunt de douceur. "Ferro", cinquième piste de l'album, est un titre très riche en percussions et en cuivres, il est construit comme un morceau de danse enivrante, il est progressif et plein de douce saveur. "Sènè" nous emmène de nouveau vers cette ambiance festive, caractéristique du Mali, la guitare est toujours très présente! tiens-donc! comme si les africains étaient à l'origine du Blues? autre caractéristique les cuivres qui sont toujours là pour amener du dynamisme. "Taara" vient conclure ce très beau disque, toujours ponctué de douces voix.

Ce disque reste une belle surprise, il véhicule de l'émotion, l'album est homogène, il y a beaucoup de maîtrise de la part de tous les musiciens. Il nous donne vraiment envie d'aller visiter ce très beau pays, le Mali.

Par Mr Carlitos

http://en.wikipedia.org/wiki/Mississippi_Records

mercredi 3 novembre 2010

Electronic Experimental: Jean Jacques Perrey & Luke Vibert "Moog Acide"

Jean Jacques Perrey et Luke Vibert sont deux deux musiciens qui ont la même passion pour la musiques électroniques, malgré les 40 années qui les sépares. Ils ont tout les deux un goût prononcé pour l'expérimentation sonore.

Jean Jaques Perrey est né en France en 1929, il arrête brusquement ses études de médecine pour se consacrer a la musique. Malgré le fait qu'il n'aie suivi aucune formation musicale (il est juste accordéoniste amateur), il découvre un instrument appelé l'Ondioline. Inventé par un français, c'est l'ancêtre des synthétiseurs modernes, c'est en faite une sorte d'orgue électrique fonctionnant avec des tubes à vides, il se produit avec des artistes comme Charles Trenet ou encore Edith Piaf. En 1960 il part s'installer a New York ou il travail essentiellement dans la musiques publicitaire et la composition de "jingles" divers! Il rentre en France au début des années 70', il travail sur la composition de musique thérapeutique. Sa carrière n'a jamais réellement décollée. Pourtant il reste une influence majeure pour un bon nombres d'artistes des années 60' et 70' qui ont commencé a travailler sur les musiques électroniques.

Luke Vibert est un artiste et compositeur de musiques électroniques, sa carrière commence au débuts des années 80'. C'est un touche a tout en terme de styles musicales, il compose aussi bien de L'Acid House que de la Drum 'n' Bass et s'oriente aussi vers L'Abstract Hip Hop. Il a signé sur des labels tel que Warp, Mo'Wax, Ninja Tune, Rephlex. Il reste une artiste très prolifique avec une discographie très impressionnante.

Le projet "Moog Acide" sort en 1997, signé sur le label Lo Recording. Il est né de la collaboration de ces deux musiciens et leur travail sur des synthétiseurs analogiques. Sur ce disque on retrouve notamment des Moog (marques de synthétiseur crée par Robert Moog a partir de 1968), les modèles Mini Moog, Moog Poly, le fameux Moog Voyageur et le Moog MG-1. On retrouve bien sure un Ondioline ainsi q'un Prophet T8 et EMS Vocoder 1000. Autre Luke Vibert et Jean Jacques Perrey on retrouve d'autres musiciens sur se projet comme Jon Tye au synthétiseur mais aussi a la basse et au piano. Un autre claviériste, Jeremy leahy, deux percussionnistes, Patrick Dawes et Preston Heyman, un trompettiste, Andy Diagram et un joueur de sitar nommé Bishi.

Le premier titre de l'album, intitulé "Intro" est assez drôle, on peut entendre les voix de Jean Jacques Perrey et de Luke Vibert qui se superpose pour nous présenté le disques, le ton est donné ensuite avec les première note de synthétiseur, le son résolument vintage. "Schwing" est un morceau Downtempo, la rythmique est composée probablement par une boîte a rythme Roland Tr-909, qui sonne très "Old School" a travers la partie mélodique on perçoit toute la puissance développée par les moteurs de synthèse de Moog, on peut entendre une basse Acid qui vient nous chatouiller les oreilles. "Analogue Generique" est peut être le morceaux danceflloor de l'album, le tempo est très accrocheur et surtout le Clap qui apporte un certain dynamisme a ce titre. Le quatrième titre de l'album, "Dream 106", est un savoureux mélange d' Acid House de Sitar apportant une touche orientale et la voie de Jean Jaques Perrey qui se pose pour nous emmener au pays des rêves! La véritable curiosité de "Moog Acide" réside dans cette reprise d'un thème cher à nôtre enfance: "Frère Jaques"! Il fallait oser! est un pari qui est réussi, une berceuse vocale transformée en douce liqueur électronique, chapeaux messieurs. "JJPLVDNB", se pose comme un titre Drum'n'Bass, mais une fois encore la sonorité choisi reste Vintage et ne tombe pas dans la musique de teufeurs. Le Hip Hop est a l'honneur aussi avec le titre "Ye Olde Beatbox", un beat accrocheur, du vocoder on est pas loin des productions de Dj Shadow. "Vision For The Futur" nous emmène dans des terres plus philosophique où la création musicale est associée à l'évolution! quelle belle idée développée. "Messy Hope" est un titre de pur Abstract Hip Hop, c'est vrai que les deux compères n'inventent rien mais ils ré-imaginent leur vision de la musique électronique avec beaucoup de talent. D'ailleurs le titre "White Knight" apparait comme un clin d'oeil au label Warp tant ce morceau est rempli d'une certaine folie mélodique. Pour finaliser le disque "You Moog Me" fait redescendre l'ambiance à travers de belle nappes de synthétiseur bien Deep.

Que dire en conclusion? Encore un disque indispensable à condition de se donner la peine de le chercher. "Moog Acide" est une véritable synthèse sur la "Musique Électronique" revisitée à la sauce Vintage! encore une fois bravo! messieurs Perrey & Vibert.

Par, Mr Carlitos.


http://www.lorecordings.com/#

mardi 2 novembre 2010

Northern Soul: Timi Yuro "The Little Girl With The Big Voice"



Timi Yuro, née Rosemary Thimoty Yuro en 1940 et décédée en 2004, est une chanteuse Italo Américaine des 60's qui a débuté sa carrière dans les clubs et restaurants italiens de la ville de Chicago, inspirée par des chanteuses de Jazz tel que Dinah Washington ou encore Mildred Bailey et bien d'autres, qu'elle aura souvent l'occasion de voir durant sa jeunesse, passée dans les clubs de la ville, tant cette ville était prolifique dans les années 50' en matières de Blues ou de Jazz. Puis ce sera essentiellement à Los Angeles qu'elle fera sa carrière et enregistrera principalement pour le labels Liberty, puis plus tardivement elle retournera à Chicago pour signer avec le label Mercury.

Cette diva de Soul blanche que l'on peut classifié parmi l'étiquette Blue Eyed Soul pour être plus précis, avec cette voix classe élégante et sur puissante que l'on prendrait presque pour une chanteuse noire ou voir masculine à la première écoute. Mais lorsqu'on l'a déjà entendu, on l'a reconnaît immédiatement, d'où d'ailleurs provient son surnom "the little girl with the big voice".

Elle aura une carrière relative, mais qui pourtant commença immédiatement à l' âge de vingt ans, avec un hit majeur: il s'agit d'une ballade R'n'B appelée "Hurt", qui fût à l'origine une chanson et un hit de 1954 de Roy Hamilton, qui séduisit instantanément le producteur Otis Clyde lors d'une audition. Ce producteur lancera sa carrière à ses débuts en 1961, mais elle n'obtiendra jamais plus le même succès escompté, même si d'autres titres auront une place honorable dans les charts R'n'B et Pop au Billboard. Ils seront néanmoins bien plus aboutis et intéressants, comme par exemple le remarquable et émouvant "What's A Matter Baby", une très belle performance vocale, crédité à Otis Clyde sur le single, mais qui en fait fût produit par l'illustre Phill Spector dont on reconnaît aisément la signature, notamment sur les arrangements des cordes et l'utilisation de réverbes sur des rythmiques insistantes, une de ses marques de fabriques.

Ensuite, durant ces années 60' On peut noter une tournée Australienne aux côté de Frank Sinatra et beaucoup d'apparitions lors de Show télévisé tel que The Ed Sulivan Show pour le plus connu, où son répertoire de l'époque était principalement composé de reprises de standard Blues comme "I'm Movin On", "Down In The Valley" et de titre Country dont un album était sorti, ou encore de chansons populaires américaines comme "Smile" et "I Apologize", qui au final ne laisseront guère de traces, mis à part pour les fans de sa carrières intégrales.

Parmi les titres que je trouve remarquables, qui ont été enregistré pour le label Liberty, produit par Ed Silver et arrangé par le célèbre Bert Keyes "Insult To Injury" en fait sûrement partie, un titre subtil, complexe et exotic de 1963, un morceau tout en mid tempo tout en finesse et d'une bien belle atmosphère, qui en est le parfait exemple. Il y a également "I Ain't Gonna Cry No More" toujours avec cette même production, que je trouve exceptionnel aussi et qui est par contre beaucoup plus énergique que son précédent.

Quand à ses singles réalisés pour le label Mercury comme "Can't Stop Running Away" qui à l'origine était sorti en face B. De "Get Out Of My Life" qui fût un échec commercial absolu, se trouve être un fantastique Beat Ballad envoûtant, le genre de morceau qui vous emporte par son refrain à travers son atmosphère et ses montées puissantes. Arrangé par Teddy Randazzo et toujours en collaboration avec ce dernier, "Big Mistake" chanté également par les Royalettes, produite également par ce dernier, se trouve être une excellente adaptation très personnelle et intéressante. Tous ces singles sont faciles à se procurer pour des prix largement abordables.

Ce n'est que tardivement qu'elle deviendra populaire et restera à jamais dans l'histoire de la Soul musique pour devenir une icône Northern Soul de la scène Anglaise et de la scène Popcorn en Belgique avec le splendide "It'll Never Be Over For Me", un titre somptueux et légendaire, malheureusement devenu inaccessible de nos jours, car ce single est le plus rare et le plus coûteux de sa discographie en original. Comptez à peu près 800 livres sterlings pour ce disque qui n'existe uniquement en pressage UK et qui est toujours in demand. Mais des rééditions existent pour ce morceau et il apparaît également dans de nombreuses compilations.

A noter qu'un CD' intitulé: Timi Yuro "The Lost Voice Of Soul" regroupe tous ses titres les plus intéressants.

Par Early Sound




dimanche 31 octobre 2010

Latin Funk : Ricardo Marrero & The Group "A Taste"

Ricardo Marrero est un musicien virtuose. Diplômé de la prestigieuse High School of Music and Art de New York il joue aussi bien des percussions, du vibraphone, ou encore du piano. Membre actif de la musique Latin Funk dans le milieu des années 70', il fait les arrangements pour la Fania All Stars et notamment pour Pete Rodriguez et Ruben Blades. Il sortira d’ailleurs, les deux albums « Time » et « Jessica » sur une sous division du label Fania, Vaya records.

En 1976 il compose avec The Group , l’album "A Taste" dont l’histoire et la musique incroyable en font un disque très recherché des collectionneurs. Il est considéré comme le Saint Graal de la musique Latin Funk.

Ce disque n’a failli jamais être publié. En effet pour ce disque, Ricardo Marrero enregistre sur le label TSG de Don King, un boxeur crapuleux reconverti dans le business de la musique. Juste après l’enregistrement de l’album, le patron du label prétexte la perte des bandes à Ricardo et son groupe. Cependant ce dernier sort le disque l’année suivante, mais dans l’unique but de contourner une loi fiscale lui permettant de payer moins d’impôts. Le disque est sous évalué et le stock est en grande partie détruit.

Pour le plaisir des oreilles, ce disque, qui s'est déjà vendu en original à près de 4000 dollars, a été repressé en 2009 à 1000 exemplaires numérotés par l’excellent label anglais Jazzman Records qui n’en finit pas de « creuser plus profond*» pour nous sortir des petites pépites.

Musicalement ce disque oscille entre la musique latine, le jazz et des bombes Funk comme l’hymne Babalonia, enregistré pas moins de quatre fois. A noter que sur certains morceaux (Babalonia et Algo notamment) le piano électrique est relié à une pédale Wah-wah qui apporte une touche tout à fait particulière. Cet album est très construit avec des sections cuivres terriblement efficaces (My friend), un travail très chiadé sur les chœurs (Get yourself Together), des riffs entêtant et des breaks de folies (Babalonia, My friend, Algo).

Ce disque est toujours dur à trouver en vinyle, malgré la réédition, il reste néanmoins possible de se procurer le CD qui propose deux alternatives takes des morceaux Babalonia et Algo.

En sélection voici le célèbre Babalonia et A Taste of Latin.


Par, Deejay Ango.

*We dig Deeper, est le slogan de Jazzman Records



vendredi 29 octobre 2010

Funky Spiritual Jazz: Byard Lancaster "Funny Funky Rib Grib"

Byard Lancaster est un saxophoniste de Jazz afro-américain, né le six août 1942 a Philadelphie, dans l'état de Pennsylvanie. Comme je le disais il est saxophoniste, alto principalement! mais il maîtrise d'autre instruments comme la flûte, le piano et il est aussi capable de chanter.

Il étudie la musique dans sa ville natale de Phildaphie, puis à Boston ou il entre dans le très prestigieux Berklee College of Music, qui a vu passer des grand noms du "Jazz" comme Gary Burton, John Scofield, Phil Wilson...

Il déménage par la suite a New York où il fait jam session avec un autre saxophoniste, Archie Shepp et le batteur Elvin Jones. Il faut attendre 1965 pour voire son premier enregistrement. Au cour des années 70' il travail avec d'autres musiciens comme Sun Ra, McCoy Tyner et Memphis Slim.
Avec le temps sa musique gagne en profondeur, et devient plus chargée en émotion, il développe un style propre a lui, entre John Coltrane et Sun Ra avec une touche plus funky.

L'album "Funny Funky Rib Grib", sort a l'origine en 1974, près de trente ans plus tard, c'est le label Kindred Spirit qui le réédite pour le plus grand bonheur des amateur de Jazz. Le disque est dans la veine de ce que proposait à la même époque le label Tribe de Détroit. C'est a dire un jazz Free, Spirituel mais toujours avec une touche Funky.

"Funny Funky Rib Grib" est composé à l'origine pour un célèbre et populaire Fast food de Philadelphie. A Noter que l'album a été enregistré a Paris, une ville que Byard Lancaster appréciait beaucoup. Pour l'accompagner sur ce disque il choisit le guitariste François Nyombo, le bassiste Zizi Japhet, Sylvain Marc a la fois bassiste et batteur. Deux autres batteurs, Franck Raholison et Steve McCall, François Tusques pour le Fender Rhodes, un autre musicien très polyvalent, Del Rabenja capable de jouer du piano et du saxophone. Eric Denfert vient compléter le trio de saxophone en ajoutant Joseph Traindl au trombone et Clint Jackson à la trompette.
Dès le premier titre, "Just Test", Byard Lancaster nous dévoile son univers musical. Une bonne ryhtmique Jazz Funk, un saxophone qui joue Free, le tout dans une ambiance très Spirituel capable d'emmener rapidement l'auditeur vers une transe, quel beau morceau! "Work & Pray" par quelques notes de piano suivi d'un doux murmure d'une voix, celle de Byard Lancaster, dont la batterie fait décoller le rythme avec sa guitare Funky, mais qui ne tombe pas dans l'excès! Ce titre est une pure merveille de Jazz Spirituel, car le morceau est évolutif, jusqu'à l' arrivée d'une section de cuivres et avec la basse qui est là dans un rôle de liaison de l'ensemble, comme ces petites notes de Fender Rhodes que l'on peut entendre par moment. "Rib Crib part one", qui vient conclure la face A de cette enregistrement, est un morceau très dynamique , très Groovy grâce aux saxophones et à la contrebasse, la batterie joue Free, un Fender Rhodes vient ajouter une touche mélodique, pour nous proposer une discussion musicale avec son ami, le saxophone! On ne se lasse pas des neuf minutes quarante ponctué d'un très bon solo de guitare et se mourant dans une conclusion Spatiale inspiré de Sun Ra. La face B nous propose une autre version de "Rib Crip", dans ce "part two". Le Fender Rhodes a été remplacé par un piano acoustique, la dynamique est toujours présente mais en moins clinquant que dans le part one. Le cinquième titre, "Loving kindness", le morceau commence par un solo de guitare acoustique digne du grand Django Reinhardt, puis Byard Lancaster prend à nouveaux le micro pour déposer sa voix, sur une mélodie jouée par deux flûtes et une guitare électrique , quel régal! "Dogtown" vient conclure conclure ce très bon disque, le morceaux commence très fort, très Free, le saxophone et la guitare tienne toujours un rôle prépondérant comme dans tous les autres morceaux du disque.

"Funny funky Rib Grib", reste un excellent disque pour les amateur de Jazz et de Free Jazz, tout en étant facile écouter, encore une très belle redécouverte du label Kindred Spirit.

Par, Mr Carlitos.


http://www.kindred-spirits.nl/

lundi 25 octobre 2010

Original Soundtrack: Lalo Schifrin "bullitt"



Boris Claudio Schifrin, dit "Lalo" est un pianiste, compositeur et chef d'orchestre Argentin. Il est né en 1932 a Buenos Aires, fils de violoniste il commence très tôt la musique, et se passionne pour le piano.
Il étudie la musique au conservatoire de Buenos Aires avant d'intégrer en 1950 celui de Paris, et c'est en France que commence sa carrière de Jazzmen! il enregistre pour un certain Eddie Barclay, avant de rentré au pays pour jouer avec un autre Jazzmen Argentin nommé Gato Barbierie. Un tournant arrive quand le trompétiste de Jazz, Dizzie Gillespie l'embauche comme pianiste, puis arrangeur. D'ailleurs beaucoup de musiciens de l'époque se serviront du talent de Lalo Schifrin (Stan Getz, Count Basie, Jimmy Smith....). Mais c'est a travers une carrière de compositeur de bande originale de film, que Lalo Schiffrin connaîtra le succès et la reconnaissance, il a composé notamment la musique de "Mission Impossible", "l'inspecteur Harry" et j'en passe...

Celle que je vous propose a été composée pour le film "Bullit". Il s'agit d'un Polar, narrant l'histoire d'un lieutenant de police nommé "Bullitt" (interprété par Steve McQueen) chargé de protéger un gangster avant sont procès, malheureusement il est assassiné et le Lieutenant Bullitt est chargé de l'enquête. Ce film reste mythique tant par la prestation de Steve McQueen, que par cette musique Jazz/Funk qui nous entraîne au travers de cette scène restée mythique: une course poursuite entre une Dodge Charger et une Ford Mustang Fastback GT 68.

"Bullitt", le disque commence par une très belle introduction bien orchestrée, le tout arrosé d'une très bonne dynamique. "Room 26", deuxième pistes de l'album, est une douce ballade très Smooth Jazz, on peut entendre un doux dialogue de répliques, entre une flûte et un orgue. Le troisième titre, "Hotel Daniel" définit à merveille le style de Lalo Schifrin, c'est a dire une grosse orchestration, avec ses sections de cuivres et de cordes, mais aussi toujours avec un dialogue entre des instruments leaders dans un morceau, le tout, dynamité souvent par une rythmique "Jazz Funk".
"The aftermath of Love", est une douce mélodie emmenée par une trompette, une grosse section de cordes et un jeux de percussions toujours très efficace! Un piano qui lie cette sauce qui sonne quand même un peut kitche. Le cinquième titre, "Music To Interrogate by" est sublime grâce un délicieux solo de guitare, a travers le jeux de batterie on se rend compte que ce titre sonne légèrement Nothern Soul. "On The Way To San Mateo", est une vrai réussite, ce morceau nous transporte vraiment dans l'univers de "Bullitt", la musique de ce titre condense tout ce qui se faisait de mieux en instrumentations dans les année 70'. Une très belle orchestration avec des cuivres, des bois, des cordes, une guitare "Funky", une basse qui groove, une rythmique très dynamique et bien sur un travail d'arrangement vraiment bien soigné.

La sixième piste du disque, "Ice pike Mike" est aussi sublime, le tempo est plus lent, mais tout aussi chargée en émotion! Celle qui nous transporte de l'autre coté du petit écran. "A Song For Cathy" commence par une guitare très Bluesy pour nôtre plus grand bonheur, avant de partir en Jazz très pure: contrebasse, piano, batterie et flûte. "Shifting Gears" est le titre par excellence pour les moments de suspenses intenses, l'orchestration est imparable et terriblement efficace. Le dixième titre, "Cantata For Combo", bascule a nouveaux dans le Blues avec cette guitare qui sonne vraiment bien et cette base toujours très Jazzy. L'avant dernier titre, "The First Snow Fall" est emprunt de nostalgie, c'est la musique standard des bandes originales de l'époque, encore une fois un condensé qui fonctionne très bien. Ce très bon disque se termine par une reprise du thème principale de "Bullitt".

Cet album reste une des plus belle pièce de toute la discographie de Lalo Schiffrin, soulignons toujours le très bon travail d'arrangements et toujours ce jeux de dialogues entre les instruments caractérisant le travail de composition de Lalo Schiffrin, emmené toujours par un délicieux Groove chargé d'émotion.

Par, Mr Carlitos.

http://www.schifrin.com/

















dimanche 17 octobre 2010

Electronic: Terrence Dixon "From The Far Future"

Terrence Dixon fait partie des dignes représentant de la scène électronique de Détroit deuxième génération avec Carl Craig, Jeff Mills et Mad Mike! Né a Romulus, une ville a quelques kilomètres au sud de la "Motor City".

Il commence sa carrière dans les années 90' en signant quelques maxis chez les labels Utensil, Background et le légendaire Metroplex, label de Juan Atkins pionnier de la "Techno" made in Détroit. En 1998 il travail ensemble pour un Ep intitulé "Bionic man", cette collaboration marque l'ascension progressive de Terrence Dixon.

En 2000 parait "From The Far Futur", l'album est signé sur le mythique label Berlinois Tresor, qui a propulsé véritablement la scène de Détroit avec des artistes comme Jeff Mills, Blake Baxter ou encore bien sur Juan Atkins.

"From The Far Futur" est un disque reflétant a merveille l'état d'esprit de n'importe quel producteur de Détroit des année 80' et 90', tant par sa mélancolie que par la puissance de son "Groove". L'album est rempli de nappes de synthétiseurs très nostalgique dans leur sonorités, un pied qui envoie et qui donne un relief aux morceaux du disque, sans tombé dans du gros sons "bourrin". Le pari réussi de cet album est d'avoir donner de l'esprit et du volume a une musique faite a base de "machines". Pari réussi dès le premier titre, "Running Time" le beat assez doux se mélange parfaitement avec une mélodie relativement minimale, le tout se faisant en une monté progressive! Le morceaux "Bionic Man" reste le morceau le plus "Groovy" du disque, il contient une ligne de basse limite "Acide", exceptionnelle se substituant parfaitement à n'importe quelle mélodie, le "beat" sonne incroyablement acoustique, quel travail!!!! Autre titre intéressant du disque, "Reason" un son de synthétiseur assez barré avec un charley intéressant le morceaux est très sombre et n'offre pas vraiment de reperd rythmique, très déroutant. Les pistes "Early Space Pioneers" et "Untitled" nous offrent les plus belle mélodies planantes du disques, un régale pour tous les amateurs de littératures Martiennes.

"From The Far Future" est une pièce unique dans les nombreuses productions de "musiques électroniques de Détroit", après les premiers disques des pionnier de cette scène. Terrence Dixon revient dans les fondamentaux de la "Techno". A savoir le rapport homme machine.

Par Mr Carlitos