lundi 11 octobre 2010

Northern Soul: Walter Jackson "One Heart Lonely"

Walter Jackson est un chanteur à la voix grave, puissante et d'une classe absolu, que l'on pourrait rapprocher de celle d'un Roy Hamilton ou encore d'un Chuck Jackson, d'autres spécialistes de ce genre de Soul urbaine typiquement 60's. C'est un chanteur que l'on peu aisément classifier parmi les crooners , un peu à l'image d'un Frank Sinatra ou d'un Elvis Presley, les icônes de cette époque et symboles de réussites sociales pour ces Afros Américains de ce pays en pleine mutation. Même si les comparaisons sont toujours un peu hasardeuses.

Souvent appelé péjorativement chanteur à ballade, car son répertoire est principalement axé sur des chansons qui oscillent entre la Deep Soul et des mid tempo dit atmosphériques, voir mélancolique que l'on califie souvent de Beat Ballad, dont son titre remarquable "After You There Can Be Nothing" en est la parfaite illustration, une merveille absolu du genre, les Anglais appelles d'ailleurs ce type de morceau Great Ender aussi dont "The Drifter" de Ray Pollard, une autre grande figure du genre restera le plus célèbre. Ses titres les plus connus et les plus intéressant dans les 60's ont été enregistrés pour le label Okeh à Chicago, en compagnie du producteur légendaire Ted Cooper qui remplaça l'illustre Carl Davis, parti pour le label Brunswick, avec des arrangements exceptionnels dont il a bénéficié de Riley Hampton, célèbre arrangeur de Curtis Mayfield et des Impressions, comme sur ses hits 60's tel que "Speak Her Name" qui donna son nom à un album aussi ou encore "My Ship Is Coming" et surtout les morceaux très populaires sur la scène Northern Soul Anglaise "It's An Upill Climb To The Bottle" qui fût également bien classé dans les charts US ou encore "Where Have All The Flowers Gone" et sa face B beaucoup plus dansante "I'll Keep On Trying", très populaire au Wigan Casino dans les 70's, voilà pour ne citer que les plus connus.

Natif de la Floride le 19 Mars 1938 à Pensacola, ou très jeune il contracta la polio ce qui expliquera l'assistance de béquilles toute sa vie, c'est dans le Michigan, plus particulièrement à Detroit que ses parents s'installeront et qu'il commencera sa carrière de chanteur à l'age de 24 ans dans les petits cabarets locaux Jazz & R'n'B dont cette ville regorgeait à cette période incroyable et prolifique, au seins de formations diverses tel que The velvetones en 1959 qui ne dura le temps d'un single passé complètement inaperçu. De cette scène grandissante, naîtra ses premier singles pour le label Columbia dût à sa rencontre avec le jeune producteur Carl Davis qui le signera, comme pour le délicieux "Then Only Then" un titre très Popcorn et inoubliable, mais malheureusement c'est un de ses singles les plus rares. Lorsque Carl Davis partira pour le label Okeh, il l'emmènera à Chicago pour commencer la carrière que nous connaissons et qui se poursuivra jusqu'en 1983 pour des labels prestigieux comme Cotillon, Epic, Wand, Brunswick & Chi-Sounds ou il obtiendra d'autres hits tout au long des 70's dans des registres dit Crossover puis Modern Soul, avant de s'éteindre à la suite d'une attaque.

"One Heart Lonely" est un de ses disques sortit sur Okeh et c'est aussi mon single préféré pour ce chanteur, qui n'est autre que la face B. de "Funny (Not Much)", une ballade Jazz, de 1966. Ce morceau est tout simplement magnifique de par son introduction qui nous plonge directement au coeur du sujet, très orchestré et soutenus par des choeurs avant l'arrivée d'un chant magistral avec ses envolées lyriques dont seul Walter jackson avait le secret. Un titre que l'on peut qualifier de Upbeat typique du style de Chicago. C'est un single très facile à acquérir pour très peu cher en pressage original sur ce label culte ou tout est malheureusement devenu trop cher et trop rare.

Si vous vous intéressez à ce chanteur hors pair, le label Kent a sorti trois volumes CD' appelé "It's All Over" Vol.1, "Welcome Home" Vol. 2 et "Speak her Name" Vol. 3 dans les séries "The Okeh Recordings" qui regroupent tout les morceaux de cette époque.

Par Early Sounds


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire