mardi 7 septembre 2010

60's Soul: Robert Parker "The Barefootin Man"



Beaucoup de chanteurs Soul 60's ont connu la gloire pour le temps d'un hit devenu planétaire à leur époque d'origine et son très vite retombé dans l'oubli aujourd'hui. C'est le cas de Robert Parker, un chanteur caractéristique de Louisiane, de cette Soul appelée New Orleans dont il fait partie. C'est grâce a son premier titre enregistré en 1965 appelé "Barefootin" qui deviendra d'abord un hit local dans sa propre ville, puis à l'échelle national en 1966, qu'il restera à jamais dans l'histoire de la musique noir américaine R'n'B.

Mais Robert Parker ne se résume pas qu'à ce seul morceau, il a sorti beaucoup de singles intéressant, principalement pour le même label mais qui n'arriveront jamais à égaler le succès de ce dernier, aux mieux ce seront des hits locaux et relativement mineurs. Ce sera sa rencontre avec le producteur et arrangeur Wardell Quezergue fondateur du label Nola qui sera définitive, aux côtés d'autres grands noms prestigieux tel que Eddy Bo ou Willie Tee. Robert Parker est un musicien à la base et plus particulièrement un saxophoniste ou il collaborera avec Professor Longhair, une autre grande figure de cette ville ou il participera sur des titres comme "Mardi Gras In New Orleans" par exemple et pour d'autres grandes légendes tel que Huey "Piano" Smith, Fat Dominos ou Irma Thomas. Puis il enregistrera son premier single solo, un instrumental appelé "All Night Long" pour le label Ron, encore un autre label de la Louisiane.

Pour l'anecdote, ce sera d'ailleurs la face B de ce "Barefootin" qui retiendra sûrement l'attention aujourd'hui et chez les passionné de Soul, car "Let's Go Baby (Where The Action Is)" la face B en question se trouve d'autant plus remarquable et sera encore plus populaire sur la scène underground et grandissante Mods d'Outre Manches, qui se passionnait de ces poubelles de l'histoire de la musique noir américaine et qui deviendra les fondations de cette scène appelée Northern Soul qui prendra son essor au début des 70's. D'ailleurs c'est dans ce premier Club légendaire nommé le Twisted Wheel à Manchester, qu'il fera partie des playlistes historiques du club avec un autre titre appelé "Happy Feet" que l'on peut considéré comme la suite de "Barefootin", basé sur le même thème, tout en étant encore beaucoup plus survolté et dansant que ce dernier, un titre composé et sortit dans la foulée de ce dernier afin de surfer sur sa vague commercial, apparemment ce fût pratique courante des labels de cet époque. Ce qui n'enlève rien au charme de ce morceau.

Un album naîtra de cette période prolifique, succès oblige, appelé également "Barefootin", qui compilera ces deux singles avec beaucoup de reprises comme "Mr Pitiful" ou "I've Been Loving You" d' Otis Redding ou encore "In The Midnight Our" de Wilson Picket, des morceaux qu'il n'y pas forcément besoin de présenter, encore un autre argument commercial des labels pour sortir rapidement un grand format; Ce ne sont pas de mauvaises adaptations, mais personnellement je ne leur trouve rien de particulier, à vous de voir si vous tombez sur cet album...

Mais ses singles qui retiendront toute l'attention, de mon point de vue sont ses non hits comme par exemple "Secret Service (Make Me Nervous)", un excellent uptmpo dancer très 60's, caractéristique du son de cette ville et très efficace. Un autre de ses singles parmi les plus rares de son répertoire que je trouve remarquable est "I caught You In A Lie", qui possède une très belle atmosphère qui reste quand même très groovy et envoûtante, malgré que ce soit un mid tempo, un bien joli morceau. Mais ce sera surtout "Tip Toe", que l'on peu aisément se procurer à moins de 10 dollars, qui reste personnellement mon préféré, son deuxième hit mineur, doté d'une ligne basse exceptionnelle, des montées de cuivres énormes avec des choeurs féminins à la perfection. Un disque idéal comme introduction à cette Soul au son si particuliers et brut que fût celui de la Nouvelle Orléans.

Par Early Sounds





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